
E6 • la congruence
[ je vis • je suis ]
La relation est un partage sincère lorsqu’elle concrétise le rapport authentique de ses perceptions avec celles d’autrui.
La congruence est une faculté qui place la conscience en son for intérieur : « être en soi » pour s’exprimer véritablement dans la relation à l’autre.
Lorsqu’elle se réalise, elle existe en soi par l’accord des différentes composantes de l’être en rassemblant son corps, ses émotions, ses sentiments et ses pensées pour convenir de soi et aligner un état subjectif de soi harmonieux.

La congruence est l’harmonie des expressions émotionnelles et des sentiments, décrivant l’accord des sensations et de la conscience qui les reçoit.
La concordance entre « ce que je ressens par mon corps (sensations) et ce que je saisis (perçois) par ma pensée » définit la cohérence affective en soi-même et avec soi-même.
Le jaillissement émotionnel manifeste ainsi la pleine congruence de l’être dans son rapport au monde et à lui-même dans le sens qu’il émane de l’intérieur sans maquillage pour s’exprimer à l’extérieur sans transformation : « si je ressens la peur, j’exprime la peur ».
Les expressions verbales et émotionnelles sont congruentes (en accord) si elles accueillent exactement le sentiment pour l’accomplir à l’extérieur : « ce que je communique et ce que j’agis est en accord intime avec ce que je perçois, ce que je ressens et ce que je pense ».
Les attitudes et les comportements sont alors la réalisation concrète de la conscience (pensées) en conformité évidente avec les états affectifs intérieurs (ressentis, perceptions, sentiments).
Par la correspondance des états conscients de ressenti, de perception et de réflexion dans le lien et l’action, la congruence décrit une réelle compréhension et une vraie connaissance de soi, elle invite alors un mode de relation particulier au monde, celui de la spontanéité et de la sincérité.