
E7 • le centrage
[ je suis ]
Les trépidations quotidiennes appellent une relâche psychique, une escale dans le voyage du temps de l’existence invite alors à se retrouver en soi-même.
La pratique du centrage est une focalisation sur soi qui constitue une étape essentielle pour étayer la conscience de soi par la pensée : « je suis » et approfondir sa propre connaissance par sa perception : « qui suis-je ? ».
La réponse se développe ainsi autour de la question : « est-il possible de se connaître entièrement ? » trouvant l’une de ses réponses dans le centrage : « soit je suis dans le conflit par la personnalité de mon égo, soit je suis moi par la congruence de mon être (âme) authentique ».
Être centré est une expérience qui développe le chemin intérieur et favorise l’alignement vertical de l’être dans sa continuité.
Sa pratique demande simplement de se situer entre la terre et le ciel par l’ouverture des perceptions et la sensibilité de l’intuition pour exister (être) en soi-même dans un moment intime particulier.
Le centrage conclut et aboutit la fonction émotionnelle par la tentative de prise de conscience du centre (ensemble) de soi.
Ce chapitre intermédiaire est à l’image de l’appareil mental qui rassemble le corps, les émotions, les perceptions, les représentations et les sentiments.
Il constitue ainsi le passage vers la fonction symbolique en rapprochant les concepts de temps, mémoire, responsabilité, croyance, conscient et inconscient, posant les préalables à l’étude du symbolisme existentiel de la seconde racine de l’être.

Le temps est une notion incontournable pour l’espèce humaine qui semble être la seule à avoir accès à cette conscience (connaissance).
La chronologie de l’existence, le passé des commencements, le présent des difficultés et le futur des projets forment les souvenirs et les événements de l’existence, déterminés par leur durée.
Même pour celui qui vit à son propre rythme (en dehors du temps), le temps peut devenir préoccupation: « j’espère avoir le temps de tout faire », raison : « allons-y puisque j’ai du temps » et principalement excuse : « je suis désolé, je n’ai pas eu le temps ».
La responsabilité existentielle repose alors sur la reprise du contrôle (maîtrise) de son temps propre : « à quoi sert mon temps ? », « mes actions sont-elles déterminées par un temps particulier ? », « qu’est-ce que je demande au temps ? »