
S2 • mes croyances
[ les pensées ]
Le sujet de la croyance est également celui de la conscience et du discernement.
L’analyse des croyances éclaire le paradoxe de la conscience avisée de sa détresse mais impuissante devant sa problématique : « pourquoi l’individu ne cherche-t-il ses propres réponses, pourquoi ne trouve-t-il de solution réellement ajustée ? ».
Mettre les croyances en perspective par leur observation raisonnée évite ainsi leur réfutation et leur condamnation car la réponse à une question est toujours multiple.

En intégrant le corps à la pensée, l’activité de la conscience est la faculté de penser son corps, son environnement et ses propres pensées (raisonner, expliquer, concevoir, imaginer), agissant directement sur la matière du penseur, c’est à dire sur ses perceptions et ses représentations mentales.
La conscience constitue une matrice indescriptible, car sans forme réelle, par laquelle les faits, les événements et les idées transitent, sont évalués et traités en permanence pour s’imprimer définitivement dans la mémoire symbolique ou dans la partie inconsciente de l’être.
Reposant invariablement sur la mémoire, la conscience forme l’activité de cohérence et d’organisation des représentations, elle caractérise alors la perception des objets environnants.
Une conscience sans mémoire serait une conscience dénuée de sa propre représentation (conscience de soi), serait instantanée et ne pourrait rien identifier étant confrontée à une perpétuelle intuition (sensation) par l’impossibilité de rappel d’une expérience passée (repère).
Ainsi, la conscience rappelle un événement du passé pour le relier à un événement du présent afin d’interpréter les états affectifs actuels à la lumière de son histoire.
La conscience est donc un outil capable d’agir directement sur le présent : « ma conscience identifie et reconnaît mon vécu dans l’instant présent rapporté à mon passé pour me permettre d’agir (évoluer) avec sérénité ».
Cependant, le passé n’est pas entièrement accessible car des tranches de vie sombrent définitivement dans l’oubli, les inscriptions inconscientes sont donc troubles et fuyantes, leur perception réelle échappe ainsi à leur connaissance immédiate.
Néanmoins, la conscience est l’unique instrument capable d’agir sur les représentations du passé, l’intuition réalise alors un possible outil d’accès à l’inconscient.