fleurs de prunier sauvage
Récolte de fleurs du prunier sauvage

Mon ancien jardin potager en Lorraine, en 2017.

En mars le jardin se réveille tout doucement. Pour moi c'est le moment de nettoyer le jardin, d'enlever les branches mortes et de tailler les vivaces. C'est chaque année un vrai plaisir de voir les plantes revivre : les premières feuilles qui sortent de terre pour les plantes qui renaissent de leur pied, les premiers bourgeons de feuilles ou de fleurs sur les arbres et arbrisseaux, les premiers couleur du jardin grâce aux fleurs. Cette nouvelle saison de jardinage démarre très très bien.

Cet hiver je n'avais pas trop le courage pour faire des cueillettes dans le jardin (je n'aime pas trop le froid), donc c'est au premiers rayons de soleil que nous remangeons enfin une salade aromatique du jardin. Quelle plaisir !

Côté tisanes, la première récolte est celle de l'ortie : quand elle a entre 5 et 10 cm de haut je cueille les premières feuilles. Je mets très souvent de l'ortie dans mes mélanges de tisanes, et je la saupoudre souvent sur nos repas, donc je fais des récoltes très régulières. Heureusement il y a tellement d'ortie dans le jardin que quand j'ai fait le tour du jardin les plantes d'ortie du début du jardin ont déjà fait des nouvelles feuilles. Pour moi, l'ortie est la reine mère de toutes les plantes.

La tanaisie pousse rapidement en forme de touffe : je cueille les toutes jeunes feuilles.

Pareil pour l'achillée mille-feuille : des grosses touffes de jeunes feuilles embellissent nos salades aromatiques et les récoltes pour les tisanes.

sauge tisanes 200

La sauge, qui pousse un tout petit peu pendant l'hiver, et qui repart vigoureusement aux premiers rayons de soleil, donne déjà une petite récolte début mars. Après je le taille un bon coup afin que ses branches ne s'étalent pas trop, et j'attends la nouvelle pousse qui est vraiment très rapide.

Les premières fleurs à récolter début mars sont les petites violettes. J'adore leur odeur et le nez au-dessus du panier de récolte je suis aux anges. J'en mets aussi dans nos salades aromatiques.

Les violettes sont suivit de près des primevères.

L'estragon pointe ses têtes qui ressemblent beaucoup à des baguettes magiques qui se déplient à l'infini : les feuilles poussent à l'abri des regards, puis se dévoilent l'une après l'autre en descendant sur les côtés. L'estragon s'étale encore un peu plus cette année et pousse même dans le chemin. Les récoltes des nouvelles feuilles qui descendent sur les côtés sont quasi quotidiennes, et j'ai l'impression que l'estragon pousse à vue d'œil.

Le 17 mars : récolte de l'ail des ours dans la forêt d'Herbitzheim avant le cours de yoga. Les jeunes feuilles sont superbes et très gouteuses. Après le cours de yoga (et le diner) : nettoyage dans de l'eau vinaigrée et transformation en pesto (ail des ours, huile d'olive, amandes, noisettes, noix de pécan et mélasse). Le goût du pesto est super fort, mais l'expérience nous dit que demain il sera un peu plus doux. Avec le contenu de notre robot, on fait 11 petits pots de pesto. Le reste des feuilles est séché : je les écrase dans nos salades. Les quelques bulbilles d'ail des ours qui sont sorties à la récolte seront replanter dans le jardin.

Le 23 mars : je repique quelques plants  de laitue, de chou-rave, de blettes et de roquette annuelle que j'ai acheté hier chez mon maraîcher préféré à Sarre-Union. Cette année je ne prendrai pas trop le temps de faire des semis, mon focus est sur les tisanes, le site et la recherche d'un nouvel endroit à vivre (au soleil !). Les plants du maraîcher sont excellents (bio bien sûr), je ne pourrais pas faire mieux que lui (merci Pierre !). J'en profite pour repiquer un peu de pourpier qui pousse dans le compost et les petits oignons que la voisine m'a donné (elle me manquera Joséphine quand nous déménagerons).

La voisine nous donne aussi un peu de raifort, au fur et à mesure de ses récoltes. Nous séchons une partie des racines coupées en lamelles : leur goût est très fort. Une partie est transformée en pesto et nous sommes étonnés par la douceur du goût de ce pesto : le goût des amandes prend le dessus. Les têtes des racines de raifort contiennent quelques feuilles, et je les plante au potager pour en faire de boutures.

origan the rouge 200

Le 27 mars : première récolte d'origan. Les tapis d'origan sont encore très près du sol, mais je n'ai pas pu résister au plaisir de pincer quelques petites têtes. Je l'utilise surtout dans la cuisine, mais je vais m'employer à faire une recette de tisane avec cette aromate si épicée.

Le 28 mars : nous déjeunons dans le patio pour la première fois cette année : quelle plaisir !

L'après-midi je nettoie la serre car il y a beaucoup de vent frais dans le jardin (je n'aime pas trop le vent non plus). Et il était vraiment temps de s'en occuper : la roquette vivace repart et le romarin commence timidement à faire des nouvelles pousses. J'ai un très grand plant de romarin (la plante mère) puis plusieurs petites touffes issues de boutures de cette plante mère. Je les taille toutes d'un coup franc car il y a un peu de dégâts dû au froid de cet hiver, comme ça toutes les plantes pourront repartir de bon pied.

Note rajoutée en avril. Attention : après cette taille sévère le pied mère de romarin a dépérit. Une petite recherche sur internet m'indique que le romarin n'aime pas être taillé dans son bois sec. J'espère qu'il reprendra, mais ce n'est pas du tout gagné. Conclusion : la taille du romarin doit être régulière, en dehors du bois sec, si vous voulez éviter que le romarin devienne trop grand.

Pour les salades aromatiques il y a dans la serre en plus des feuilles d'ail, de l'ail des ours, du persil, du céleri, de l'origan et le thé de l'immortalité. Le thé de l'immortalité commence tout juste à sortir des nouvelles lianes et à envoyer ses vrilles chez les plantes voisines. Je le guide vers un treillis accroché au parois de la serre. Le laurier se porte bien : je lui coupe un peu la tête afin qu'il ne devient pas trop grand dans la serre. Le bananier et les plants de café par contre font sérieusement la tête. Peut-être qu'ils repartiront plus tard, comme la verveine. Chaque année je croise les doigts pour qu'elle reparte et c'est une vraie joie quand elle revit, mais elle me fait toujours attendre - et donc hésiter - longtemps. Il m'est arrivé de croire que la plante de verveine ne reprendrait pas, d'en acheter une autre, et de la voir revivre une semaine plus tard.

Le 29 mars : grande récolte de fleurs de prunier sauvage. Les pruniers sauvages semblent fleurir d'un jour à l'autre : les milliers de fleurs semblent s'ouvrir en même temps. Ce n'est pas vrai bien sur, de près je vois qu'il y a aussi plein de boutons floraux, mais de loin il passe de sa squelette nue de l'hiver à un magnifique ensemble de fleurs en l'espace d'une journée. Et là j'essaie de ne pas trop attendre pour la récolte sinon les pétales tombent par terre dès que je les effleure. Cette année la météo est nickel et je les récolte le lendemain de la première floraison, fleurs et boutons floraux ensembles. Cette année ils sont magnifiques.

Petit séjour dans le séchoir intérieur à côté du poêle à bois pour la nuit, puis le lendemain c'est la première récolte qui rentre dans le séchoir solaire cette année car il y a du soleil toute la journée et le séchoir se réchauffe vers les 38°C en journée. Youpie !

lierre terrestre tisanes 200

Le 30 mars : première récolte de lierre terrestre. J'adore la couleur mauve/bleu et la forme de ces petites fleurs. En plus c'est top dans les tisanes.

Module II • Nature & Jardin • Mon jardin